Le lapin européen, de nom scientifique Oryctolagus cuniculus (Linnaeus, 1758), est un lapin bien connu sous sa forme domestique. Seule espèce du Oryctolagus, Oryctolagus cuniculus est commun en Europe, en Australie et un peu partout dans le monde. On distingue:
- Le lapin de garenne, quand il est sauvage.
- Le lapin domestique, quand il est issu d'élevages, avec de nombreuses races et variétés.
Le lapin européen, de nom scientifique Oryctolagus cuniculus (Linnaeus, 1758), est un lapin bien connu sous sa forme domestique. Seule espèce du Oryctolagus, Oryctolagus cuniculus est commun en Europe, en Australie et un peu partout dans le monde. On distingue:
- Le lapin de garenne, quand il est sauvage.
- Le lapin domestique, quand il est issu d'élevages, avec de nombreuses races et variétés.
Nomenclature et systématique
Ne pas confondre le lapin européen, unique léporidé du genre Oryctolagus avec d'autres lapins de la famille des léporidés, appartenant à d'autres genres comme par exemple le Lapin d'Amérique. Sous-espèces parfois reconnues du lapin de garenne :
-ITIS
- Oryctolagus cuniculus cuniculus (Linnaeus, 1758), l'ancètre du lapin domestique.dans le site
- Oryctolagus cuniculus huxleyi Haeckel, 1874
-NCBI
- Oryctolagus cuniculus algirus, dont la présence est limitée à la Galice, au Portugal, et à la moitié sud-ouest de la péninsule Ibérique. De taille un peu plus petite que O.c.cuniculus. En ancien français, l'animal s'appelait connil (du latin cuniculus ; cf. le castillan conejo, l'italien coniglio ou le néerlandais konijn). Le mot connil/connin évoluant vers le con que l'on connaît de nos jours (avec tous ses sens...), il fut supplanté au XV siècle par lapin (on trouve ce mot dans les Chroniques de Charlemagne, 1458), dont l'étymologie controversée est très vraisemblablement une interférence de laper (manger avec avidité) et de lapereau (petit lièvre), ce dernier provenant de lapriel (du latin : leporellus, levreau). Description
Morphologie
Le lapin se différencie du lièvre par plusieurs caractéristiques :
- des oreilles plus courtes que la tête ;
- un iris brun sombre ;
- l'ongle des orteils non fendu ;
- une gestation de 31 jours ;
- des petits qui naissent aveugles et nus ;
- la vie en société hiérarchisée ;
- 44 chromosomes. Il possède une fourrure douce, de longues oreilles (plus courtes néanmoins que celles du lièvre) et une petite queue. Si le lapin de garenne pèse environ 2kg pour 45 cm de long, la taille des lapins domestiques varie énormément d'une variété à l'autre (Nowak, 1999). Le plus grand, le géant des Flandres, peut atteindre 8 kg et 80 cm de long mais le lapin bélier nain dépasse à peine 1 kg, parfois moins pour les lapins extra nains. La fourrure est originellement gris beige - avec parfois des nuances noires ou rousses - et un ventre plus clair et le dessous de la queue blanc, tandis que les lapins domestiques présentent des couleurs très variées, uniformes, dégradées ou tachetées. Il en existe environ 80 variétés (ADW). La mâchoire supérieure du lapin comporte 2 incisives, 0 canine, 3 prémolaires et 3 molaires. En revanche, la mâchoire inférieure comporte 1 incisive, 0 canine, 2 prémolaires et 3 molaires. Les dents d'un lapin, notamment ses incisives, poussent sans arrêt. Le lapin doit constamment « user » ses dents afin d'éviter qu'elles ne deviennent trop longues (ce qui pourrait par ailleurs le blesser). Comportement
Le lapin est un animal nocturne et crépusculaire. Quand le lapin sent un danger, il prévient ses congénères en tapant de la patte arrière, ce qui provoque un bruit sec, net et bien audible à grande distance. Lorsqu'il attaque, le lapin couche ses oreilles en arrière et pointe son nez vers l'ennemi, comme s'il cherchait à lui donner des coups de museau. Cette attitude agressive est rare chez le lapin en captivité. Le lapin est presque muet ; on dit que le lapin clapit. Ce petit cri ressemble à un gémissement aigu. Dans de très rares situations d'extrême peur ou d'excitation, il peut émettre un son, une sorte de vibration lorsque la femelle est en chaleur, le mâle couine également lors du bref coït avant de s'écrouler sur le côté pour se reposer. Le lapin pousse également un cri aigu lorsqu'il comprend qu'il va mourir (généralement une ou deux secondes avant de succomber). Le lapin est très prolifique. On a calculé que la descendance théorique d'un seul couple pourrait atteindre le chiffre de 1 848 individus à la première génération si tout facteur de mortalité précoce était écarté (W. G. Foster, 1972). Il est herbivore et caecotrophe, c’est-à-dire qu'il mange ses propres crottes molles dès leur sortie de l'anus. Reproduction
Habitat
Originairement le lapin européen peuplait la Péninsule Ibérique. On trouve aussi quelques traces anciennes de populations en France ou au Nord Ouest de l'Afrique. Aujourd'hui il existe à l'état sauvage sur tous les continents exceptés l'Asie et l'Antarctique grâce à ses facultés d'adaptation. Les formes domestiquées sont élevées partout dans le monde. Ces lapins creusent des terriers et préfèrent les régions plutôt sèches et au sol meuble. on les rencontre dans les formations végétales de type lande ou garrigue mais aussi en forêt ou même parfois dans les parcs urbains . Maladies
Le lapin européen est sujet notamment à deux maladies importantes, qui ont eu un impact important sur ses populations sauvages et posé des difficultés aux éleveurs : la myxomatose et la maladie virale hémorragique (VHD), contre lesquels il existe un vaccin, ainsi que des problèmes intestinaux dus aux Escherichia coli entéropathogènes (EPEC) contre lesquels le vaccin est à l'étude , Cuniculture Magazine, Volume 30 (année 2003) pages 64-74. L'espèce et l'homme
La diffusion récente du lapin en Europe occidentale, à l'échelle de l'histoire, constitue l'une des plus importantes migrations d'animaux sauvages dues à l'homme. Elle résulte essentiellement d'échanges entre groupes humains, depuis l'Antiquité jusqu'au bas Moyen Âge. Parallèlement le lapin est passé de la garenne au clapier aux environs de l'an 1000, puis du changement de statut d'animal sauvage à celui d'animal domestique (Callou, 2003). Dans certains pays, il est considéré comme un nuisible. C'est le cas en Australie, où un éleveur relâcha dans la nature une trentaine de lapins européens en 1859. Dans ce pays dépourvu de carnassiers, les lapins ont prospéré. À peine un demi-siècle plus tard, la population de lapins de garenne s'élevait à 30 millions d'individus et menaçait l'agriculture et l'équilibre écologique locaux. Après l'introduction de la myxomatose, on en est arrivé, en 1995, à introduire sur ce continent un virus ravageur des lapins: Le Rabbit Haemorrhagic Disease Virus (RHDV) pour rééquilibrer leur population Pascale Joubert, Étude des mécanismes de maturation de la polyprotéine du virus de la maladie hémorragique du lapin (RHDV), Université de Tours, 2000. . Notes
Voir aussi
Sous-articles détaillés sur cette espèce
- Lapin de garenne
- Lapin domestique
- Lapin nain
- Cuniculture
- Articles sur les races de lapin ===